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En hommage aux martyrs de la barbarie nazie du 20 août 1944 aux Quatre-Routes, la commémoration annuelle aura lieu samedi 20 août à partir de 10h45 aux Quatre-Routes puis au monument aux morts pour la cérémonie de recueillement.

Discours de Madame le Maire lors de la cérémonie :

20 août 2022
Seul, le prononcé fait foi

Commémoration des Quatre Routes

Monsieur le Secrétaire Général, représentant de l’État, Monsieur le Sénateur, Madame la Conseillère Départementale, Mesdames et Messieurs les représentants des autorités militaires, Monsieur le Président de la Communauté de Communes, Mesdames et Messieurs les Maires, chers collègues, Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux, Messieurs les Anciens Combattants, Madame et Messieurs les Porte-Drapeaux, Mesdames et Messieurs les Agents municipaux, Mesdames et Messieurs en vos grades et qualité,

Chères Astériennes, Chers Astériens,

Depuis le 20 Août 1945, date de la première commémoration, nous nous rassemblons face à ce monument portant cette épigraphe : « Aux Martyrs de la barbarie allemande fusillés en ce lieu, le 20 août 1944 ». C’est ainsi, qu’ensemble, nous commémorons ce souvenir.

Dorénavant, chaque commémoration, nous oblige d’honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la France durant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi de ne jamais oublier les soldats français morts à l’étranger et particulièrement au Mali et en Afghanistan et toutes les victimes des attentats qui ont frappé le sol français.

Les Astériens ignoraient que le dimanche 20 août 1944 était le dernier jour de guerre.
L’ancienne maison Chateauraynaud, transformée en mairie où siégeait le Poste de Commandement de l’Armée Secrète disposait de renseignements incomplets laissant penser que les Allemands étaient à la fois peu armés et peu nombreux.

Pour éviter des morts inutiles, l’Armée secrète fît porter un message à l’ennemi, lui proposant de ne pas combattre.
En cas d’acceptation par les Allemands, ils devaient le signaler par l’envoi de 3 fusées blanches.

Muni d’un drapeau blanc, accompagné de Monsieur LEVY, réfugié alsacien parlant l’allemand, l’Abbé LAFAYE prirent la direction du lieu-dit du « Perrier » pour transmettre ce message de paix.
Vers 16h, ils furent arrêtés puis les yeux bandés, conduits vers le village de Jévah où ils remirent le message de conciliation.

Aux environs de 20h, toujours en portant leur drapeau blanc, l’inquiétude gagna certainement le cœur de nos messagers attendant patiemment le tire des fusées.
Pendant ce temps, en ville, l’imperturbable machine nazie rassembla 19 autres prisonniers et les conduisit aux Quatre-Routes où ils retrouvèrent l’Abbé LAFAYE et Monsieur LEVY.

L’histoire ne dévoila pas ce que les prisonniers endurèrent avant d’être attachés puis conduits, ici même.
Seuls, au bord du Pavie, sans témoin, ils furent fusillés.

“Les nazis“ venaient ainsi de commettre un acte inqualifiable, faisant une fois encore couler du sang français. »
Cet évènement tragique reste inscrit dans les mémoires de toutes les générations Astériennes.

Chaque commémoration que nous avons l’honneur et le privilège de célébrer au cœur de notre territoire, de notre Nation est simultanément un souhait de Paix, mais nous contraint de constater que l’indicible se réalise ailleurs, plus ou moins loin de Pays des Droits de l’Homme.

Que nos esprits, en ce moment, se tournent vers le peuple Ukrainien, Taïwanais, Malien, Afghan, Ouïghour, Syrien, Libanais, Chinois et bien d’autres encore.

Nous, qui sommes extrêmement privilégiés, prenons garde de ne pas nous laisser submerger par des courants de pensée fanatiques faisant disparaître petit à petit notre Histoire et nos traditions.

En Hommes éclairés, assumons la grandeur et les erreurs de notre si vieille Nation.

Avec sagesse, préservons la liberté et la Paix aussi fragile qu’un nouveau-né