Le patrimoine religieux

L’Église fortifiée à clocher-tour

Edifiée à la fin du Xe siècle, l’église de Saint-Astier fut consacrée au début du XIe siècle par Raoul de Scoraille Evêque de Périgueux (1001-1013) il a également fondé la congrégation des chanoines de Saint-Astier.

Les restes de Saint-Astier furent déposés dans une crypte qui subsiste encore aujourd’hui dans le chœur où fut découvert un tombeau renfermé dans un autel.

Restaurée au XVe siècle après la guerre de cent ans, il ne reste de l’église primitive, en dehors de la crypte, qu’un pan de mur sur la face nord, les piliers qui supportaient la coupole centrale, et un ancien bas-relief enclavé dans le mur ouest du bas-côté. Au début du XVIe siècle furent construits l’abside polygonale et le clocher.

■ Classé Monument historique par arrêté du 22 janvier 1910


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L’orgue de l’église de Saint-Astier

Depuis 1989, l’association des Amis de l’Orgue Albert-Paul Defontaine avait pour ambitieux projet l’installation d’un orgue dans l’église de Saint-Astier. L’instrument a été inauguré le 6 décembre 2008. Orgue d’esthétique baroque allemand à la manière des orgues de Silbermann (le facteur d’orgues préféré de Jean-Sébastien Bach), l’instrument comporte vingt-deux jeux répartis sur deux claviers manuels de cinquante-six notes, un pédalier de trente notes et 1 468 tuyaux parlants. il a été réalisé par l’entreprise paloise Pesce Frères et Fils. Le buffet d’épicéa massif d’une hauteur totale de 7,8 mètres a été décoré par Alain Cornil. En Dordogne, l’orgue de l’église de Saint-Astier est l’unique représentant des orgues baroques de ce type.

Désormais, les Amis de l’Orgue Albert-Paul Defontaine s’emploient à la promotion de la musique d’orgue dans la vie culturelle de la région, en sensibilisant tous les publics par des concerts et des actions pédagogiques.

Chapelle des Bois

Rebâtie au XVIIe siècle et fortement restaurée au XIXe, la chapelle abrite la grotte de l’ermite Saint Astier qui y vécut à partir de la fin du VIe siècle. La tradition attribue à l’ermite un pouvoir de guérison et notamment celle d’une princesse qui, en reconnaissance, aurait financé la fondation d’une communauté religieuse. Édifice de plan rectangulaire avec clocher, l’accès à la grotte se fait par une baie en arc surbaissée sous la chapelle. Une voûte en berceau surbaissée, vestige de l’édifice médiéval, est soutenue dans sa partie centrale par un arc doubleau chanfreiné. Dans l’angle nord-ouest est aménagée une fontaine de forme ovoïde avec une margelle en arc de cercle, la Foun Bonî miraculeuse.

La chapelle des Bois a été entièrement rénovée en 2012.

■ La chapelle est inscrite en totalité à l’inventaire des Monuments historiques (arrêté du 15 février 2007)
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Astérius

La légende d’Asterius

Asterius, le fondateur de la cité, est né en 560 à Puy de Pont, à une dizaine de kilomètres de Saint-Astier, près de Neuvic-sur-l‘Isle, dans une famille aisée. Celle-ci, bien que païenne, avait confié son éducation à un prêtre catholique. Jeune homme, il partit à Angoulême étudier auprès de son ami saint Cybard. Là-bas, on lui prédit qu’il deviendrait une sorte de guide (Asterius signifiant en latin « lumière-astre »). Un jour un ange lui apparut, lui conseillant de revenir chez lui, pour répandre la bonne parole, ce qu’il fit. Plus tard, à la mort de saint Cybard, il décida de partir vivre en ermite, dans une grotte, à quelques kilomètres de son village natal. Ce lieu aujourd’hui nommé Chapelle des Bois se trouve à 2 km du centre-ville de Saint-Astier. La sagesse d’Astérius fût bientôt connue de tous, et un jour, une personne importante, appelée «la Princesse de Saintonge » vint lui demander son aide. A force de prières et de cures, saint Astier réussit à obtenir sa guérison. Pour le remercier, la princesse fit bâtir une église et une maison pour ses disciples. Dès lors, la réputation de saint Astier ne cessa de grandir. De nombreux pèlerins s’installèrent à proximité de l’ermitage, près de la rivière, constituant ainsi le premier village. A la mort d’Astérius en 640, la légende raconte que toutes les cloches des environs se mirent miraculeusement à sonner d’elles-mêmes. Son corps fut inhumé tout près de l’ermitage.

Extrait de « Vallée de L’Isle en Périgord »